Présentation de l'Artiste

Née à Neuilly-sur-Seine en 1960. 

Vit à Compiègne,  Oise. 

Rosine Le Noane est, depuis toujours, fascinée par l’impact émotionnel des images. Elle se forme tout d’abord à l’École Supérieure d’Études Cinématographiques,  puis participe au montage de longs métrages et d’émissions télévisées. 

Son parcours de l’image à l’imaginaire l’amène à des études universitaires en psychologie. Au hasard de ses postes, elle découvre le charme de la Picardie. 

L’aquarelle entre dans sa vie comme une évidence. Un véritable coup de foudre pour ce médium lumineux auquel elle se consacre désormais totalement. Une activité créatrice qui rassemble tout ce qui l’anime autour de l’image, dans un jeu passionnant entre simplicité et délicatesse, entre stratégie et spontanéité, entre rigueur et fluidité.  

Sa formation initiale repose sur l’étude des maîtres de la discipline ; et c’est auprès de grands noms de l’aquarelle qu’elle se perfectionne (Diane Boilard, Roland Palmaerts,  Eugen Chisnicean, Michael Solovyev,  Alexis Le Borgne). 

« Les peintres aquarellistes interrogés sur leur rencontre avec ce médium disent souvent que ce choix s’est imposé à eux. Il en est de même pour moi. Alors que mon père a peint longtemps à l’acrylique,  je n’ai jamais eu l’envie d’emprunter ses tubes et pinceaux. Et pourtant, j’ai toujours ressenti une profonde curiosité pour les couleurs et leurs effets.  

Dans l’aquarelle,  j’ai découvert avec bonheur la lumière du papier blanc,  la transparence des teintes et la mobilité des pigments qui se mélangent sur la feuille jusqu’au séchage complet.  

Notre partenaire,  c’est l’eau. C’est elle qui a parfois le dernier mot et nous oblige à rester modeste. J’aime cette humilité nécessaire dans ce parcours de création. Cette part d’inattendu est ce qui parfois nous fait progresser. Apprendre à doser le volume d’eau contenu dans tous ces pinceaux aux tailles, formes et aspects variés selon leur usage, est passionnant. Découvrir quels pigments rentrent immédiatement dans les fibres du papier et lesquels se promènent négligemment en surface,  attendent,  se mêlent aux autres,  les fuient ou les envahissent,  quelle joie ! 

Je considère l’aquarelle comme une formidable expression de la vie à travers la sensibilité de chacun.  Ayant accompagné beaucoup de personnes souffrant de dépression,  il me semble que la recherche de lumière pour chaque composition à travers la préservation de blancs a un effet bénéfique sur le moral.  Le gris n’existe pas, il est mélange de teintes, nuances, contrastes, chaud ou bien froid, mais jamais triste. Même certaines ombres peuvent paraître lumineuses.  Les valeurs s’opposent ou se rejoignent ; la nuit n’est jamais noire. 

Retrouver la capacité à s’étonner,  s’autoriser à s’arrêter devant un paysage ou dans une rue empruntée mille fois pour savourer une ambiance particulière, et trouver ici et là du charme dans son quotidien,  voilà mon propos. »